L’exposition Paris Romantique au Petit Palais

Malheureusement, à l’heure où j’écris ces lignes, l’exposition Paris Romantique 1815-1848 s’achève bientôt au Petit Palais (le 15 septembre), mais je l’ai trouvée si bien que j’avais envie de vous en parler pour peut-être inciter les personnes qui le peuvent à aller la voir avant sa fermeture.

Une scénographie réussie
La réussite de cette exposition tient à mon sens dans une scénographie très pertinente, qui invite le visiteur à se balader littéralement dans les lieux emblématiques du Paris des années 1815 à 1849. On va ainsi du palais des Tuileries, à Notre Dame ou les Grands Boulevards en passant par le Palais Royal ou le Quartier Latin. Chacun de ces quartiers est évoqué par des choix scénographiques réussis, qui nous plongent directement dans l’ambiance recherchée (une ambiance feutrée pour les appartements du palais, une ambiance intérieur/extérieur pour les arcades du Palais Royal, un accrochage dense pour le Salon de peintures du Louvre…).

L’objectif de cette exposition me semble être de faire saisir aux visiteurs ce que pouvait être “l’esprit du temps” du Paris de la période romantique. Le parcours aborde donc de nombreux aspects : les arts décoratifs, les Salons de peinture et de sculpture, la mode, les mœurs, la politique, les arts du spectacles, la vie intellectuelle, la musique… N’étant pas une spécialiste de la période, je ne saurais dire si des éléments fondamentaux ont été oubliés, mais en tout cas je pense que l’évocation fait vraiment mouche auprès du grand public.

Par ailleurs, il y a beaucoup à lire dans cette exposition. J’y suis resté près de deux heures et je n’ai quand même pas pu lire tous les cartels développés. J’ai appris pas mal de choses dont je n’avais pas idée (l’immense succès du Notre-Dame de Paris de Victor Hugo qui a eu un impact considérable dans les arts, le fait qu’il y ait eu dans Paris des montreurs de marmottes domestiquées…), même si j’étais plus familière avec certains aspects (la mode, les Salons de peinture…). J’ai trouvé le propos à la fois simple et fouillé, c’est vraiment un très bon exemple d’exposition dense et exigeante mais malgré tout pour le grand public à mon avis.

La mode, la mode, la mode
Ce qui m’a décidée à aller visiter cette exposition, c’est qu’une amie a mis quelques photos sur Instagram où l’on voyait des costumes. Je me suis alors dit que je ne pouvais quand même pas passer à côté de l’occasion de voir des costumes des années 1820-1830 et je ne regrette pas ! Il n’y en a pas énormément, car ce n’est pas une exposition sur la mode, mais suffisamment pour se réjouir. C’est évidemment dans cette section que j’ai pris le plus de photos. Elles ne sont pas très bonnes car prises avec mon téléphone, mais j’espère qu’elles feront malgré tout plaisir à celles et ceux qui ne pourront pas se rendre au Petit Palais avant la fin de l’expo. Je me suis aperçue que je n’ai bêtement pas pensé à photographier tous les cartels des objets pris en photo. J’essayerai de compléter en légende si je retrouve les infos…
Achille Devéria (1800-1857), Dix-huit heures de la journée d’une Parisienne : Midi, vers 1829. Lithographie coloriée. Paris, Musée Carnavalet-Histoire de Paris Achille Devéria (1800-1857), Dix-huit heures de la journée d’une Parisienne : 9 heures du soir, vers 1829. Lithographie coloriée. Paris, Musée Carnavalet-Histoire de Paris

Fontaine à odeur, vers 1820. Bronze doré nacré. Paris, musée des Arts Décoratifs Nécessaire à couture vers 1825. Fer blanc verni, bronze doré, moulures en ébène. Paris, musée des Arts Décoratifs

Robe d’été vers 1820-24, percale et mousseline blanches. Paris, Palais Galliera, musée de la mode de la Ville de Paris Étole vers 1825-1835. Cachemire à fond sergé, motifs floraux et végétaux brochés en laine multicolores sur fond beige. Paris, Palais Galleria, musée de la mode de la Ville de Paris.

Chemise, vers 1830. Lin blanc : chiffre brodé au fil de coton rouge “AL” [Antoine Luzarche]. Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.
Gilet de dessous, porté par James Pradier, vers 1830. Piqué de coton blanc, broderies en fils de coton blancs à motifs floraux, toile de coton blanche, cordon en coton. Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.
Gilet, vers 1830. Taffetas de soie crème imprimé de motifs floraux verts rouges et bruns, toile de coton écrue, œillets en métal, cordon en coton. Paris, Palais Galliera, musée de la mode de la Ville de Paris.
Col-cravate, vers 1833. Gros de Tours (?) en soie marron, doublure en toile de coton enduite, cuir, boucle en métal. Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.
Paire de souliers d’homme, vers 1830. Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris Paire de bretelles, vers 1830-35. Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris

En haut chapeau vers 1823, en bas chapeau vers 1830, à droite turban vers 1820. Turban vers 1820. Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris Chapeau vers 1823. Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris. Capote vers 1840-1845. Paris Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.
Paire de bottines, vers 1830. Satin de soie noir, broderie au point de chaînette… Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris Écharpe, vers 1820-25. Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris

Robe d’été, vers 1845. Pékin de coton rayé à motifs polychromes, toile de coton blanche. Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris Fichu, vers 1830-1840, et boucle de ceinture vers 1820-30. Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la ville de Paris
Robe d’été, vers 1832. Toile de coton blanche imprimée de motifs floraux multicolores. Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
Notez que l’exposition a une suite au Musée de la vie romantique, qui expose de son côté deux autres quartiers de Paris, mais je n’y suis pas allée et je pense que je n’aurai pas le temps avant que ça se termine. En tout cas je vous encourage vivement à aller au Petit Palais dans les prochains jours si vous le pouvez !
Cela faisait longtemps que je n’avais pas parlé d’exposition sur le blog et que le rythme de publications était assez nonchalant, mais il se trouve que j’ai plusieurs idées d’articles à venir et davantage de temps désormais. Avoir laissé tomber ma thèse et repris une activité salariée classique m’a permis, mine de rien, de mettre fin à une certaine anxiété et de reprendre progressivement le chemin de mes loisirs, ce qui, en cette rentrée de septembre, me donne plein d’énergie !
À très vite.
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